Come scoglio
Come scoglio
immoto resta
contro i venti
e la tempesta...
Tel un rocher, je reste immobile, contre les vents et la tempête... Ainsi débute cet air extrait du Cosi fan tutte de Mozart qui depuis hier a rejailli du fond de ma mémoire, probablement parce qu'il indique bien la marche qu'il nous faudrait suivre. Cela s'appelle la méthode Coué, forme d'autosuggestion, basée sur la persuasion par la répétition. Comme il y a quelques mois, les difficultés du moment conduisent à aller chercher auprès des amis, non pas la solution, mais un encouragement. Et comme souvent dans ces cas là, c'est par les nouvelles de la Maison de l'Espoir retrouvée qu'il faut commencer :
http://maisondelespoir.free.fr/nouvelles.htm
La première nouvelle du jour est de celles que l'on aimerait lire moins souvent. Soukha, l'un des petits pensionnaires de la Maison de l'espoir est parti rejoindre Mario, Roméo, Fanny... Contre les vents et la tempête... comment fait Liliane ? Est-ce que les mots de sympathie que l'on a alors envie d'adresser suffisent pour réconforter ? La veille de ce triste événement, Liliane nous avait adressé plusieurs messages. Pour ceux qui ne seraient pas comme nous, des fidèles de la vie de la Maison de l'Espoir retrouvée, j'en livre ici la teneur.
"La protection animale est une chose difficile.
Il y a tant à faire. Tellement d'espèces maltraitées qui ont besoin de nous, tellement de souffrance, tellement de cruauté, tellement de combats à mener ... Et on se sent si impuissant ! Si seul ! On a si peu de moyens pour lutter !
Alors on doute. Le doute s'insinue en nous jusqu'à nous envahir totalement, au point que quelquefois on se demande si c'est bien la peine de continuer ce combat qui nous semble perdu d'avance. On a l'impression que ce qu'on réalise ne sert à rien. C'est vrai que c'est si peu comparé à tout ce qui reste encore à faire !
Mais au moment où le doute nous obsède, qu'on est prêt à baisser les bras, abandonner la partie, une petite voix s'élève et nous dit de continuer.
Cette petite voix peut être le regard confiant d'un chien levé vers vous, la caresse d'un chat jusque là très méfiant, ou le simple fait de regarder dormir paisiblement un animal et se dire qu'on a contribué à le sauver, que sans notre action il ne serait peut-être plus de ce monde, ou bien il errerait dans la rue, dans la cité, n'importe où, pour finir prématurément dans un fossé, ignoré de tous.
J'espère que la vision de la petite Malice sera cette petite voix qui réconfortera Eric et lui enlèvera ses doutes.
Malice qui sans son action sur le terrain se trouverait à l'heure actuelle ... où se trouverait-elle d'ailleurs ? Et serait -elle même encore de ce monde aujourd'hui ? C'est si fragile un chaton.
Alors quand bien même il n'y en aurait qu'un de sauvé, je crois que ça vaut la peine de continuer."
Certes. Mais pour pouvoir continuer, Il nous faut de toute urgence des adoptants et des familles d'accueil, que nous réclamons à corps et à cris depuis des mois. En réfléchissant à tout cela, je me dis finalement, que la protection animale souffre aujourd'hui du même fléau que notre société contemporaine : le manque ou l'insuffisance de solidarité. J'aurais sans doute beaucoup à dire sur ce point mais je me conterais de l'illustrer par cette autre nouvelle, également tirée du site de la Maison de l'Espoir retrouvé :
"Je tiens à donner des nouvelles du petit Moustic en remerciement pour tous ceux qui ont répondu présent à l'appel de fond pour Cathy sur le blog des chats de l'hôpital de Perpignan
Comme on peut le voir sur la photo envoyée par Cathy, Moustic s'est refait une santé.
Cathy me dit qu'il est devenu très lourd maintenant. Il a en effet repris du poids, il était tellement maigre quand il était à la rue.
Je suis très heureuse pour lui et je ne la remercierais jamais assez, ainsi que tous ceux qui l'ont aidé.
Il me tarde tant qu'il vienne en France, qu'il gambade dans le parc, qu'il soit en sécurité car la bas au Maroc, Cathy tremble tous les jours pour ses chats.
Mais il faut encore attendre, les démarches administratives sont tellement longues, elles nous privent ainsi de l'émerveillement de voir ce chaton découvrir la vie, car dans la rue, une seule chose compte : trouver à manger."
Si nous avons pu contribuer d'une manière ou d'une autre à ce sauvetage de Moustic, ce petit protégé de Cathy, tiré de la misère des rue de Marrackech, nous en sommes heureux. Au moins trouvons-nous là matière à nous réjouir, à défaut de pouvoir le faire pour nos propres protégés, pour Kenzo, pour Memphis, pour Pétochon, pour Silice... Sans ce tout petit geste de solidarité, nous n'aurions pas reçu ce message d'espoir. Raison de plus pour rappeler que tous les petits protégés de Cathy ne sont pas encore totalement tirés d'affaire et que s'ils ont trouvé leurs points de chute en métropole, il manque encore des fonds pour leur rapatriement. Vous pouvez continuer à nous adresser vos dons pour eux à :
SOS chats de l'hôpital
3 cour Martin Vives
66330 Cabestany
en mentionnant "pour les chats de Marrackech".