Le point de rupture
Ces dernier jours ont été l'occasion d'évoquer les difficultés que nous traversons. Des difficultés essentiellement dues à l'impossibilité de trouver des familles d'accueil et qui font apparaître des doutes quant à nos choix et laissent place au découragement. Kenzo, Memphis, Pétochon, Némésis, Silice, Camille. Six chats dont nous ne pouvons que nous demander aujourd'hui si nous avons bien fait de les sortir de là, tant leurs conditions de vie et d'accueil aujourd'hui apparaissent bien éloignées des idéaux qui nous animent, et vers lesquels toute notre action jusqu'à ce jour était tournée. Au final, on se dit que oui, bien sûr, nous avons bien fait. Reste à en assumer les conséquences. La disparition de Mario est venue s'ajouter à ces incertitudes du moment. Histoire de nous faire boire la tasse, comme on dit. Nous pensions que le sort en avait fini de se jouer de nous et que le moment viendrait où nous pourrions enfin saisir une ou deux mains tendues que nous attendons avec impatience, qu'après l'orage vient toujours l'éclaircie.
Mais nous n'en avons pas fini de toucher le fond. Ce matin, deux mauvaises nouvelles viennent se rajouter et assombrir encore notre horizon.
C'est d'abord une petite écaille de tortue qui a été écrasée ce matin dans l'enceinte de l'hôpital. Nous ignorons encore de qui il s'agit. C'est ensuite le retour définitif de Scapin. Pour les deux fondateurs de SOS chats de l'hôpital, le moteur est cassé. Il faudra bien plus que des encouragements, pour le réparer, mais on essaye, tant bien que mal.