Et maintenant ?
Hier, Gabrielle écrivait :
"Peut-être préfère t'elle cette autre vie, pas la même que tu espérais, mais celle qu'elle a choisie.
une chose dont je suis sûre c'est que la vue de son plaid et sa corbeille vide sont insupportables. Sommes-nous trop egoïstes à vouloir garder avec nous ces félins qui ne demandent que la liberté ? Mais à quel prix certes!
et dont ils ne mesurent pas tous les dangers.
Tu as fait ce que tu pouvais, tu as essayé, elle a choisi..."
C'est peut-être la vue de son plaid et de sa corbeille qui risque de devenir insupportable à Silice, comme elle l'est devenue visiblement à Hélice. J'ai eu bien des difficultés ce matin vers quatre heures à faire regagner sa chambre à Silice, installée sur une chaise du salon, après en avoir refermé les portes fenêtres. Ce n'est pas la liberté que réclament Silice et Hélice : juste la possibilité d'aller et venir dans la maison, de vivre tranquillement leur vie de chattes curieuses, C'est en vain que j'ai recherché pour Silice un foyer où elle aurait la possibilité de s'épanouir : personne n'adopte une minette aussi sage et gentille soit elle, si elle refuse de se laisser caresser et approcher. Le dilemme est le même pour Hélice, que j'ai depuis longtemps renoncé à placer.
Il est désormais clair que le poids de l'enfermement dans leur pièce chatterie, parfois élargie dans la journée quand mes chats sont dans le jardin, commence à peser d'autant plus lourd, que leurs fugues respectives l'une dans le jardin il y a quelques temps, l'autre hier on ne sait trop où, les ont conduit à découvrir un univers dont elles ne soupçonnent pas les dangers et vers lequel elles se précipiteront à la moindre occasion. Reviendraient-elles si le prix du retour finit par être vécu comme synonyme de l'emprisonnement plutôt que comme celui de la sécurité ?
Non, Gabrielle, nous ne sommes pas égoïstes. Nous cherchons simplement à les protéger. Et c'est bien là que le bas blesse. Beaucoup me diront, mais pourquoi ne leur laisses-tu pas accès à la totalité de la maison ? Simplement parce que 2 de mes chats sont positifs au calicivirus, une autre à l'herpès, et qu'à défaut de vaccination, Silice, comme Hélice se trouveraient en présence d'un danger bien plus redoutable que ceux de l'extérieur. Comment soigner d'un coryza, deux chattes qui ne se laissent pas attraper ? Et je ne parle pas des rapports conflictuels entre deux de mes chattes et les risques de rupture de l'équilibre entre mes propres chats qu'occasionnerait l'irruption de deux pensionnaires supplémentaires. D'autant qu'avec l'automne qui approcvhe, ces derniers recommencent doucement à réinvestir l'intérieur : ce qui était possible durant le printemps et l'été, ne le sera plus d'ici deux ou trois semaines. Quant à conduire ces minettes chez le vétérinaire pour une primo vaccination et trois semaines plus tard pour un rappel, impose un trappage, qui devra être suivi d'un 3e lorsqu'en fin d'année ou début d'année prochaine, se profilera un déménagement annoncé.
Je lance donc à nouveau un appel urgent pour trouver un foyer à Silice, Silice n'est pas dominante et s'accomoderait parfaitement d'une vie en meute. Qu'elle soit donc accueillie en appartement, en maison, ou au sein d'un environnement protégé de "chats libres", Silice s'acclimaterait parfaitement.
