L'escapade de Camille
L'inattention est un gros risque lorsque les habitudes s'installent et que les situations se figent. Démonstration en a été faite hier lorsque je suis entré dans la chambre de Camille pour le petit ménage du matin. Habituellement, Camille s'installe dans son panier et attend tranquillement que j'ai quitté la pièce pour vaquer à ses occupations. Habituellement, je referme la porte de la chambre derrière mois pour effectuer ce petit ménage, après avoir également condamné les accès à la partie de la maison qui conduit sur l'extérieur. Or, hier matin, ces accès sont demeurés libres, et plus grave encore, la porte de la chambre Camille demeure ouverte lorsque je m'attaque au changement de litière. Et comme Camille a décidé de ne pas réintégrer son panier, la voici qui se faufile dans le couloir et en moins d'une minute, elle est dehors. Sueurs froides : en une seconde j'imagine le pire, Camille sautant le muret, Camille s'enfuyant, Camille errante, Camille perdue... Camille s'est dirigée vers l'arrière de la maison sous le regard médusé de mes chats. La voici sous une haie. Plutôt que de la prendre en chasse pour la faire rentrer, j'ouvre la fenêtre de sa chambre : peut-être aura t'elle une fois rassurée, l'instinct de réintégrer ainsi sa base de replis. Je l'appelle pour qu'elle me voit et repère la fenêtre ouverte mais Camille quitte la haie et se dirige vers l'avant de la maison. Je me précipite alors dans le couloir pour gagner le jardin : en quelques fractions de secondes me voilà dans le salon, juste le temps pour voir Camille me passer entre les jambes et réintégrer sa chambre et son panier. Enorme ouf de soulagement !
Ce matin, à l'heure du ménage, Camille n'est pas dans son panier. Elle m'attend derrière la porte : la curiosité semble prendre le dessus...
Question du jour : est ce le hasard ou est-ce l'instinct qui a permis à Camille de réintégrer sa chambre sans hésitation, alors qu'elle n'est absolument pas censée connaître la topographie des lieux ?