Temps de coryza : attention danger !
Novembre. Temps d'humidité, temps des premiers froids, voici revenue la saison du coryza.
Si l'expression "coryza" est généralement familière à tous les amoureux des chats, bien peu en connaissent le fonctionnement.
Le coryza est généralement associé à un rhume, avec accès de fièvre, nez qui coule, oeuil larmoyant et éternuements. Ce n'est pas un hasard si la vaccination, toujours conseillée y compris pour des animaux ne sortant pas, vise à protéger nos matous de cette maladie, qui peut se révéler beaucoup moins bénigne qu'on ne le pense généralement.
Le coryza est dû à deux agents pathogènes, deux virus, de type herpès ou calici . Vacciner contre le coryza, revient donc à immuniser l'animal contre ces deux virus, permettant ainsi à son système immunitaire de réagir contre une éventuelle agression. Heureusement, un animal non vacciné atteint du coryza, évacuera le virus définitivement et l'affaire sera classée. Mais à défaut de vaccination, il risque à nouveau de se retrouver confronté très rapidement à ces deux agents pathogènes, accentuant alors le risque de les voir définitivement s'installer dans l'organisme. Le chat deviendra alors porteur chronique, et de simple rhume, la maladie deviendra chronique et susceptible d' évoluer alors en herpès virose ou calicivirose, très difficilement soignables, avec des symptômes très variables selon le type de virus incriminé , le pronostic vital pouvant être mis en jeu.
LA VACCINATION EST DONC INDISPENSABLE.
Certes, elle n'est pas efficace à 100%. Certaines formes de calicivirus, heureusement rares pour le moment, peuvent être très virulentes, avec un fort pouvoir de mutation, et ne répondant pas à la protection vaccinale.
Il faut ajouter que certaines personnes pensent qu'un chat ne sortant pas est protégé, et se contentent de vacciner seulement les matous qui sortent. C'est une erreur, car un animal qui sort est susceptible de ramener à la maison l'un de ces virus. Protégé par la vaccination, il ne développera aucun symptôme, mais il pourra contaminer son compagnon casanier non vacciné. De même, le calici étant un virus plutôt résistant, vous pouvez très bien l'introduire vous-même de l'extérieur.
La pauvre Malice illustre bien la virulence des agents responsables du coryza. La vaccination entraînant l'injection dans l'organisme de formes atténuées de ces agents pathogènes, l'animal pourra dans certains cas développer un coryza lors de la vaccination. Et Malice n'y a malheureusement pas échappé, comme nous le raconte Seby :
Quelques petites nouvelles de Malice qui ne tient pas la grande forme
ces temps-ci. Après la primo-vaccination, elle a attrapé un magnifique
Coryza que je n'ai vu que vendredi, en revenant du Maroc. Sa troisième
paupière recouvrait les deux tiers de ses yeux... La pauvrette avait
bien du mal à monter sur le lit et se traînait d'un endroit à un autre
pour être tranquille. Elle se laissait fondre sur le radiateur pourtant
brûlant, recroquevillée comme si elle avait froid et lorsque je venais
la voir, elle me crachait dessus, effrayée par mes grosses mains pleines
de doigts mais incapable de trouver la force de se sauver. À tel point
qu'elle ne venait même plus manger.
Après lui avoir donné du thon à la petite cuillère et du Doxyval
(heureusement, sa gourmandise lui interdit de se poser des questions sur
ce qu'elle mange), elle va mieux. Aujourd'hui elle se déplace
normalement, même si elle a encore du mal à grimper sur les hauteurs, sa
troisième paupière est encore visible mais elle vient manger (elle nous
engueule même si on ne la sert pas assez vite). Bientôt, elle aura
retrouvé assez d'énergie pour remettre la maisonnée sans dessus-dessous...!
Souhaitons un prompt rétablissement à Malice, dont voici deux photos, prises juste avant son gros rhume...
