Un nouveau rescapé : Pacman

Publié le par Eric

Sur le terrain, loin de la polémique,  Nathalie n'attend pas que s'ouvrent les négociations. C'est elle qui surveille la progression de la fermeture des vide sanitaires, nourrit les chats sur ses deniers personnels et s'engage à fond dans le sauvetage des chats. L'adoption de Mi bémol lui permet à nouveau d'ouvrir son sous-sol à de nouveaux rescapés. Et c'est justement lors d'une distribution de nourriture, qu'un petit chaton bleu, famélique, se précipite dans son sac de croquettes. Nathalie n'a pas le coeur à le laisser  sur place, sur l'un des parkings de l'hôpital. Voici donc le 3e chaton qui quitte les lieux. Il s'appellera PACMAN!

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L'histoire de Pacman se termine bien car Pacman a maintenant son foyer à Perpignan. Mais son cas est révélateur de nombreux malaises auxquels sont confrontés en permanence les protecteurs des félins. Pacman avait les coussinets et le bas ventre brûlés! 
L'hôpital de Perpignan jouxte un quartier défavorisé de la ville où se concentre la misère sociale, la même que l'on rencontre dans toutes les banlieues des villes de notre pays, où la survie au quotidien est une lutte sans fin pour ceux qui à tort ou à raison se considèrent comme des exclus. Echec scolaire, désoeuvrement sont trop souvent le lot des enfants de ces foyers sans avenir. La montagne ? la mer ? elles ne sont qu'à quelques kilomètres. Mais le seul univers de ces enfants, reste la cité, avec ses codes et ses jeux, une cité où il n'y a pas de place pour la compassion envers les animaux. Comment pourrait-il en être autrement quand ces jeunes estiment, encore une fois à tort ou à raison, que la société elle-même n'a aucune compassion à leur égard?  Nous, protecteurs des animaux ne pouvont que constater les dégats de cet état de fait sur nos protégés :
des chiots qu'on jette sous les roues des bus ou des chatons avec lesquels on joue au football!, avant de les asperger d'essence et de les faire flamber !
Pacman est  ainsi à la fois un rescapé de la misère animale animale et de la misère humaine. Il s'est remis de ses blessures et va vite se révéler comme un chaton en pleine forme.  Pourtant, son comportement très fébrile, son hyper-activité, sa facheuse tendance à mordre pour jouer, sont révélateurs d'un autre état de fait : celui de tout chaton séparé de sa mère avant ses trois mois, d'un chaton n'ayant pas reçu de sa mère durant ce  troisième mois si essentiel à son équilibre, l'éducation nécessaire et les codes fondamentaux : où s'arrête le jeu, quelles sont les limites à ne pas dépasser ? 
Etes-vous, vous les" humains", si infatués de votre statut  supérieur, pour penser que vous seuls êtes suceptibles de donner à votre progéniture une éducation et des règles ? 
Nous somme de plus en plus nombreux à nous indigner devant ces adoptants potentiels qui confondent chatons et peluches, qui veulent absolument les adopter avant même leur sevrage, qui estiment qu'à 3 mois ils sont déjà trop vieux, mais qui se révèleront incapables de remplacer durant ce 3e mois, les essentielles leçons d'une mère à son enfant, et se sépareront bien vite de ces "adorables" chatons trop dissipés, qui ne savent jouer sans mordre. 
Hélas,  dans quelques jours, ce blog montrera que ce dernier point est terriblement d'actualité.
Bon vent à toi Pacman, dans ton nouveau foyer !

Publié dans Protection animale

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